Réunion du 21/ 11/0 1 (14h 15-16h3O)
Présents: ALAMÔME Josiane, inspectrice
AIS; BONNEAU Didier, Maître G RASED; CABANNES Joëlle, médecin
conseillère IA; CHOTARD Christine, orthophoniste CMPP; DE BAILLENX
Ghislaine, médecin scolaire; FALLOURD Françoise, orthophoniste
libéral; FOUET Philippe, secrétaire Handiscol; HIGELIN Marie-France,
infirmière PMI Conseil Général; MANSARD Jannick,
APEDYS parent enfant dyslexique; NIETHAMMER Sonia, secrétaire CDES;
TAVEAU Nadine, psychologue scolaire.
Excusés: BUCHOU Jacques, inspecteur DDASS;
MOZZY-RAVEL Jacques, directeur CMPP; THEBAULT Mme, psychologue IED; ROLLET
Mr, professeur IUFM.
Objet de la réunion:
Préparation d'une communication pour la réunion
plénière du groupe Handiscol' du 30 novembre 2001 en termes
d'état des lieux et de propositions.
Rappel : Une première réunion de ce groupe
avait eu lieu le 20 juin 2001 à la CDES.
Les travaux du groupe de travail s'appuient sur le plan d'action pour
les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage présenté
le 21 mars 2001 par le Ministre de l'éducation nationale.
Madame CABANNES nous fait d'abord part de la réunion du service
de la promotion de la santé en faveur des élèves
qui a accueilli le lundi 12 novembre le docteur BILLARD, neuro-pédiatre
au département pédiatrie du C.H.U. Bicêtre. L'objet
de cette réunion d'informations était de présenter
une approche scientifique des troubles spécifiques de l'apprentissage.
Elle s'adressait à un réseau de professionnels travaillant
autour de ces troubles de l'apprentissage : des inspecteurs de l'éducation
nationale, des médecins de l'éducation nationale et de la
PMI, des pédiatres, des orthophonistes, des infirmières
de différents services et des enseignants de RASED y étaient
présents.
Le représentant-parent de l'APEDYS (association de parents d'enfants
dyslexiques) attire l'attention du groupe sur les points suivants:
- désir de voir sur le terrain une réelle mise en œuvre
du plan d'action du ministère de l'éducation nationale
- importance d'un repérage fiable le plus rapide possible, qui
permettrait d'établir aux yeux de tous un diagnostic de troubles
dyslexiques
- souhait de la création d'un centre de ressources départemental
pour informer et accompagner les familles d'enfants dyslexiques
- témoignage du "parcours du combattant actuel" pour
voir la reconnaissance des troubles de son enfant prise en compte.
- la nécessaire information et formation des professionnels rencontrant
des enfants dyslexiques
- la possibilité de regrouper les enfants dyslexiques au sein
d'un même collège dit de référence, autour
d'une équipe plus sensibilisée à ce type de difficultés
(en s'inspirant de celui dAigrefeuille dAunis en CharenteMaritime).
L'état des lieux
- Des échanges préalables permettent de s'accorder sur
une définition générale de la dyslexie comme une
difficulté durable de l'apprentissage de la lecture et d'acquisition
de son automatisme chez des enfants d'intelligence normale indemnes
de troubles sensoriels ou de troubles psychologiques préexistants.
Il apparaît alors opportun d'essayer de dépasser les polémiques
autour de l'emploi du terme dyslexie en l'envisageant comme un trouble
spécifique grave du langage écrit qui occasionne, chez
ces enfants, un retard de développement des capacités
de lecture significativement inférieur à la moyenne des
sujets du même âge. Il s'agit de s'appuyer sur la définition
de l'O. M. S.
- Malgré la difficulté à établir un état
des lieux fiable et reconnu par tous, il est évoqué les
chiffres.
- En Deux-Sèvres, seulement 8 enfants manifestant des troubles
spécifiques graves du langage écrit ont une reconnaissance
de leur handicap par la CDES. 5 d'entre eux sont scolarisés à
Aigrefeuille d'Aunis en Charente-Maritime, 2 à Saint-Maixent
et 1 à Niort. Chacun s'accorde à reconnaître que
ce chiffre ne recouvre pas la réalité du nombre d'enfants
souffrant de dyslexie en Deux-Sèvres; l'une des explications
de cette sous-estimation étant sans doute liée au fait
que tous les parents ne désirent pas voir leur enfant dyslexique
reconnu comme handicapé.
- Le repérage des enfants dyslexiques pose aussi la question
des outils d'évaluation. S'il existe des outils efficients et
des outils validés ou en cours de validation (ERTL 4, ERTL 6,
BREV, ... ), il est déploré une absence d'harmonisation
autour d'un outil d'évaluation commun, condition nécessaire
à une approche globale du problème.
- Il s'agit de dépister les enfants qui présentent des
formes graves de ce trouble du langage écrit et de faire la distinction
entre ceux-ci et les élèves qui présentent des
difficultés d'apprentissage afin de pouvoir offrir à chacun
d'entre eux les dispositifs d'aides les plus adaptés.
- Il est souligné que, depuis la publication du rapport Ringart
et l'annonce du plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble
spécifique du langage, il y a eu une plus grande prise de conscience
des difficultés liées à la dyslexie. Ainsi, les
orthophonistes témoignent d'un plus grand nombre de consultations
à ce sujet.
- Il est précisé qu'un repérage précoce
des enfants dits (~à risque" impliquera une nécessaire
coordination des différents partenaires qui les accompagnent.
En effet, l'origine multifactorielle de ces troubles nécessite
une évaluation et une prise en compte pluridisciplinaire.
- Des témoignages de professionnels évoquent la souffrance
des enfants dyslexiques qui, ne voyant pas reconnue la spécificité
de leur trouble, peuvent développer des troubles secondaires
en terme de personnalité (dévalorisation de l'image de
soi, stratégies de compensation...)
- Il est rappelé la démarche de demande d'aide spécialisée
1 . l'enseignant de la classe
2. le RASED de l'école
3. l'équipe éducative réunissant parents, enseignants
et médecin scolaire
4. les services extérieurs ou les professionnels de la santé
Les propositions
Il convient de s'appuyer sur les propositions du plan d'action du Ministère
de l'éducation nationale.
- L'expérience d'une " CLIS de type 5 " accueillant
dans l'Oise des enfants dyslexiques est évoquée, mais
la mise en place d'une telle structure ne semble pas être la solution
la plus adaptée pour répondre, dans notre département,
aux difficultés de scolarité des enfants dyslexiques.
Il est rappelé que la politique générale de l'éducation
nationale est intégrative plus que ségrégative.
- Une plus large information des parents : le futur site internet Handiscol'
pouvant servir par exemple de support à un guide présentant
un réseau pluridisciplinaire et pluri-institutionnel de professionnels
formés à la prise en compte de la dyslexie.
- Il est à rappeler aux parents et aux enseignants la possibilité
pour les enfants d'examens à la demande en plus des bilans systématiques.
- Une plus large information et formation des enseignants ; les dispositifs
suivants sont envisagés
- des conférences pédagogiques sensibilisant les
enseignants à ce trouble spécifique grave du langage
écrit
- l'utilisation du kit de formation conçu par l'équipe
du docteur Billard = auto-formation de 5 jours à l'aide d'un
cédérom et de son livret (au prix de 2000 francs par
personne).
- Il conviendrait aussi de s'appuyer sur les ressources que peuvent
offrir les Centres Hospitaliers de référence (Tours, Nantes
pour notre région).
- La formalisation d'un protocole éducation nationale pour favoriser
un repérage et un dépistage plus efficients (il en existe
des exemples dans certains départements); il s'agirait alors
de définir des circuits internes pour guider, accompagner et
orienter les élèves présentant des difficultés
d'apprentissage du langage écrit
- Ce protocole pourrait présenter les avantages suivants : éviter
l'engorgement des services extérieurs, harmoniser les interventions
des professionnels, concentrer les efforts sur des prises en charge
adaptés aux troubles (exemple : aider, dans le cadre d'un projet
d'intégration ou d'un P.A.I., un élève dyslexique
en le " sortant " 3 ou 4 fois par semaine de la classe).
Le groupe de travail adopte les propositions suivantes :
• Nadine Taveau est choisie comme rapporteur pour la réunion plénière
du groupe Handiscol' du vendredi 30 novembre 2001 à La Préfecture.
• Une prochaine réunion du groupe de travail " Scolarisation
des enfants et adolescents dyslexiques " est fixée le mercredi
20 février 20oe à l'I.U.F.M. à Niort de 14 heures
à 16 heures.
• La présence d'un maître E (enseignant spécialisé
chargé au sein des RASED des aides spécialisées à
dominante pédagogique) étant souhaitée à cette
prochaine réunion, l'association départementale des maîtres
E (A.M.E. 79) sera contactée à cet effet.
Philippe FOUET, secrétaire Handiscol'
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